Le Grenier de Becassine
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Message  Brigitte Jeu 16 Avr - 16:31

Pour beaucoup d'entre nous, Bécassine est née dans le coin d'un grenier, au fond d'une malle, ou sur le rayon oublié d'une bibliothèque : Car les aventures de cette jeune bretonne, devenue désormais une héroïne intemporelle, sont bien de celles qui se conservent précieusement et qui se
transmettent de génération en génération, comme une trace du passé, comme un lien avec l'enfance. Le temps a passé vite depuis sa naissance ; en 1905 !
Déjà, la douce nourrice a fêté ses 100 ans : 100 ans de candeur et de douceur, 100 ans de gaffes et de maladresses, 100 ans de bonheur pour ses lecteurs...
Charmante de désuétude et étonnante de modernité, Bécassine demeure un personnage extrêmement attachant, une référence dans le monde de la bande dessinée, et une véritable source d'inspiration dans le monde artistique. Elle s'offre une jeunesse éternelle en continuant d'occuper tous les coeurs.

Initialement prévue pour boucher une page blanche de la revue, l'histoire, écrite par Jacqueline Rivière et dessinée par Joseph Pinchon (1871-1953), et qui relatait une bévue commise par la bonne bretonne de l'auteur, rencontra un tel succès que de nouvelles planches paraîtront régulièrement, toujours en guise de remplissage ponctuel.

Toutefois, à partir de 1913, Bécassine, dont on apprend à cette occasion le vrai nom (Annaïck Labornez) deviendra l'héroïne d'histoires beaucoup plus structurées, toujours dessinées par Pinchon, mais dont les scénarios seront l'œuvre de Caumery, pseudonyme de Maurice Languereau (1867-1941), neveu et associé d'Henri Gautier dans la maison d'édition Gautier-Languereau, éditrice de la Semaine de Suzette.

De 1913 à 1950 sont parus 27 albums des aventures de Bécassine, tous dessinés par Pinchon (sauf deux, dessinés par Edouard Zier) et scénarisés par Maurice Languereau jusqu'en 1941 (année de son décès), remplacé, de 1948 à 1950, par d'autres personnes signant « Caumery ». L'album Les Petits Ennuis de Bécassine (1948) pourrait avoir été scénarisé par Madeleine-Henriette Giraud, rédactrice en chef de la Semaine de Suzette de 1927 à 1949, tandis que l'ultime album de la série, Bécassine au studio (1950), semble avoir été écrit par un journaliste du Figaro ayant conservé l'anonymat.

D'autres albums et recueils sont parus après la mort de Pinchon en 1953, notamment une série dessinée par Trubert à partir de 1959.

Apparue trois ans avant Les Pieds Nickelés, la naissance de Bécassine est aussi celle de la BD moderne, la transition entre les histoires illustrées et la vraie bande dessinée. Son style de dessin, au trait rond, vif et moderne, inspirera une ligne graphique, la ligne claire, dont 25 ans plus tard Tintin sera le plus beau fleuron.

Tombée un peu dans l'oubli, Bécassine reviendra sur le devant de la scène grâce au tube de Chantal Goya « Bécassine, c'est ma cousine » vendu à plus de 3 millions d'exemplaires en 1979.

Depuis, et en réaction, le chanteur et guitariste breton Dan Ar Braz, qui a représenté la France à l'Eurovision en chantant en breton, a mis à son répertoire une chanson où il dément pour son compte : Bécassine, ce n'est pas ma cousine!

À la même époque l'émission de télévision Le Bébête show présentait Jean-Marie Le Pen sous la forme d'une marionnette parodiant l'héroïne : « Pencassine ».

La poste française sortira en avril 2005 un timbre-poste à l'effigie de Bécassine, à l'occasion du centenaire de la parution de sa première (més)aventure qui suscitera la réprobation de plusieurs associations bretonnes.[réf. nécessaire]

Elle est habituellement dessinée sans bouche.


Bécassine et la Bretagne
La plupart du temps, ce personnage de Bécassine est mal pris par les Bretons (certains condamnent toutes ces rééditions, reprises, commémorations...)[1]. Il témoigne en tous cas du mépris dont les bas-bretons ont longtemps été l'objet. C'est ainsi que le Trésor de la langue française écrit : « fig., péj. Femme stupide ou ridicule (...) le sens de « pers. niaise » est peut-être lié au nom de l'héroïne bret. de bandes dessinées due à Maurice Longuereau et J.-P. Pinchon dont les premières aventures furent publiées à partir de 1905 dans la Semaine de Suzette. »

Pour certains, le personnage créé par Émile-Joseph-Porphyre Pinchon en 1905 représentait la bonne « provinciale » telle que la voyait les élites parisiennes et, sur la base de son costume, elle serait plutôt Picarde. C'est en 1913 que la scénariste d'origine madame Rivière est remplacée par monsieur Languereau, qui fit du personnage une Finistérienne.

Un groupe de Bretons agit le 18 juin 1939 au Musée Grévin à Paris, pour détruire la statue en cire du personnage. Patrick Guerin, l'un des acteurs de l'époque, s'est livré auprès des Éditions Dalc'homp Sonj en 1983.

Mais à d'autres occasions, les Bretons la reprennent à leur compte. Par exemple le magazine de bandes dessinées rennais Frilouz, dont le numéro 0, partiellement repris dans le numéro 8 (février-mars 84), était un « Spécial Bécassine ».

La situation est en fait très compliquée et il faut remarquer que ceux qui parlent de racisme dans Bécassine ne citent jamais d'exemples réels tirés des albums ou en donnent pris à contre sens. Il faut convenir qu'au début du siècle dernier les histoires bretonnes tiennent la place des histoires belges de naguère et c'est bien de cette façon qu'apparaît Bécassine la Bretonne dans les premières planches de la Semaine de Suzette qui la montrent dans des épisodes courts ne constituant pas une histoire suivie. C'est la brave fille naïve à qui son ignorance de la vie parisienne ne cesse de faire faire des faux-pas. C'est ainsi qu'elle ne sait pas ce qu'est un homard ; sa maîtresse lui a simplement dit que c'est tout rouge et que, quand il arrivera, il faudra le mettre à l'office. Elle envoie donc à l'office le colonel en uniforme rouge que la marquise de Grand Air avait invité à déjeuner.

En fait ce sont tous les paysans qui, à l'époque, sont considérés comme des sauvages par les citadins. Maupassant n'hésite pas à écrire : « et ces fils des champs, plus proches des bêtes » (« Le papa de Simon », dans La Maison Tellier). Et les braves citadins de Normandie, lecteurs de Maupassant, appréciaient les expressions de ce genre. De la même façon, les filles de la bourgeoisie bretonne lisaient les mésaventures de cette paysanne sans se sentir visées pour autant.

Seulement, le succès du personnage incite les éditeurs à en faire une héroïne à part entière et étant donné le mécanisme d'identification au moins partielle chez les lectrices, il n'est plus question de la présenter comme complètement ridicule. Dans L'Enfance de Bécassine les erreurs qu'elle commet sont celles d'une petite fille naïve et qui a trop bon cœur, mais les autres enfants qui l'entourent sont autrement délurés, soit farceurs comme son cousin Joël, soit même assez méchants comme sa cousine Marie Quillouch. Il semble que les auteurs se soient à l'occasion un peu renseignés sur la Bretagne et c'est au contraire un aspect sympathique qu'ils en présentent avec le village de Clocher-les-Bécasses.

Arrive la guerre au cours de laquelle Bécassine est en quelque sorte mobilisée pour combattre l'adversaire au cours d'albums sur lesquels on peut passer et plongeons-nous dans un récit comme Bécassine, son oncle et leurs amis. Nous la voyons servir de guide à des gens de son village qui désirent visiter l'Exposition de Paris ; là encore ces provinciaux en costume breton vont connaître des mésaventures liées à leur ignorance de la vie parisienne. Mais un autre côté est à considérer : la Guerre a changé toutes les données dans la vie sociale, les petites lectrices s'en rendent compte en entendant parler leurs parents et la Semaine de Suzette essaie d'en tenir compte. Tandis que la marquise de Grand Air commence à éprouver des difficultés financières (elle sera bientôt obligée de quitter son hôtel particulier, loué à un Américain, ce qui est tout un symbole), les paysans de Clocher-les-Bécasses se sont maintenant enrichis avec la hausse du prix de la viande de porc et ils ont envie de visiter Paris. Le renversement est significatif. Au cours d'un épisode un peu compliqué, tout le monde se retrouve dans un grand restaurant où l'on mange des truffes et où l'on boit du champagne ; arrive l'addition forcément corsée, l'oncle Corentin, maire du village demande à chacun une petite somme et paye le reste. La petite lectrice de l'époque se rend alors compte que ce paysan est capable de sortir de sa poche une somme qui paraîtrait bien grosse à ses parents.
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